La question qui préoccupe l'Union Européenne et l'ensemble des places financières est la sortie de la Grèce de la zone Euro.
Beaucoup de voix s'élèvent en Europe pour arrêter les frais.
En effet, la Grèce est économiquement et socialement à genoux. Le chômage touche un quart de la population active, chaque jour, 250 000 personnes sont dépendants d'aide alimentaire.
Par ailleurs l'agence de notation américaine Fitch a dégradé la semaine dernière la note des cinq principales banques Grecques de B- à CCC. Parmis ces banques, il s'agit de la Banque Nationale de Grèce, EFG Eurobank Ergasias, Alpha Bank, Banque du Pirée et Banque Agricole de Grèce. Face à cette situation, le fonds de soutien de la zone euro va débloquer 18 milliards d'euros pour ces banques pour vendredi 25 mai 2012. Ce nouveau prêt se présentera sous la forme d'obligations du FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière).
Les banques Grecques ont vu leurs capitaux fondre cette année en raison de l'échange de titres de dette souveraine grecque, qui a vu la valeur de leur papier Grec être ramenée à quasiment zéro. La panique s'empare de la population qui a sortie 700 millions d'euros des banques depuis lundi 21 mai 2012 et depuis 2009, 16 milliards d'euros sont sortis du pays.
Aujourd'hui, de plus en plus de voix s'élèvent sur le fait que l'on ne peut plus indéfiniment aider la Grèce. Alors quelles conséquences si la Grèce sortait de la zone Euro?
Tout d'abord concernant la Grèce, les épargnants Grecs, en revenant au Drachme, perdraient 50% de la valeur de leur économie. Ensuite, la dette extérieure augmenterait et l'inflation aussi. La situation serait cahotique pendant un certain temps accompagné d'un grand sacrifice économique et sociale de la part de la population. Ensuite, il est certain que la Grèce se verra annuler une partie de sa dette, car, elle ne pourra l'honorer et par conséquent cela étranglera moins la population.
Par la suite, la situation se stabiliserait grâce à la conjonction de plusieurs éléments :
- La Grèce retrouverait de la compétitivité face aux pays de la région aidée par une devise plus adaptée avec le Drachme.
- Le secteur du tourisme sera plus abordable par rapport à la concurrence en Méditérrannée.
- La maîtrise de la devise par la Banque Nationale de Grèce permettra d'ajuster le Drachme à la conjoncture nationale et internationale et ne sera plus dépendant d'une devise comme l'Euro qui est beaucoup trop évaluée par rapport à l'économie du pays et de la zone géographique.
Enfin, les conséquences pour l'Europe sont multiples :
- Les deux plus grands pourvoyeurs Européens que sont la France et l'Allemagne devront compter sur des pertes sèches de plusieurs milliards d'euros qui seront supportées par les contribuables des deux pays et des banques.
Dans le détail, l'Etat Français accuserait une perte sèche de 66 milliards d'euros en intégrant le fait que la Grèce retourne au Drachme et rembourse la dette libellée en Euros. L'Allemagne quand à elle perdrait 86 milliards d'Euros.
- Pour les banques Françaises, le coût sera de 20 milliards dans l'hypothèse d'une dévaluation de 50% du Drachme. La banque centrale européenne perdrait entre 35 et 55 milliards d'euros.
- Le contribuable Européen se verrait récupérer une dette quI selon la DekaBank (banque Allemande) s'avoisineraient autour des 300 milliards d'euros.
En attendant, les Etats-Unis et les Européennes ont une volonté politique de garder la Grèce dans la zone Euro mais en ont-ils les moyens financiers de le faire, cela est une autre affaire.