Les élections législatives de mars 2018, qui se sont tenues en Italie, ont conduit des partis populistes au pouvoir avec + de 60% des suffrages.
Aussitôt, ls marchés ont commencé à montré leur défiance en raison du programme de ces partis qui souhaitent une sortie de l'Euro de l'Italie.
Dimanche 27 mai, le Président de la République Italienne, M. Mattarella, a mis son véto sur le nouveau gouvernement populiste sous prétexte que ce gouvernement va à l'encontre des intérêts du pays.
Aussitôt, le Président de la République a désigné M. Cottarelli, ex haut responsable du FMI et ancien de la Banque d'Italie, au poste de Président du Conseil (Premier Ministre).
M. Cottarelli a accepté le 28 mai 2018, sous réserve de composer un gouvernement qui expédiera les affaires courantes en attendant les élections en septembre 2018 ou en 2019.
M. Cottarelli devra avoir l'aval du parlement pour son gouvernement, ce qui est loin d'être gagné car les populistes sont largement majoritaires. Mais rien n'est perdu car si M. Cottarelli a été choisi dans les hautes instances, le parlement ne pourra pas grand chose.
Toujours est-il que face à cette instabilité politique, les marchés jouent à la baisse l'Italie sachant que probablement les prochaines élections seront favorables à des partis pro-européens.
En attendant, l'Italie paie son vote démocratique avec des marchés qui font grimper les taux à court, moyen et long terme. Le taux à 2 ans à atteint 2.72% le 29 mai et le taux à 10 ans à 3%! Du jamais vu depuis 6 ans, malgré la nomination, lundi 28 mai, d'un Président du Conseil Pro-Européen et adepte de la politique de l'austérité.
Cependant, l'Italie va mal sur le front économique et social. Tout d'abord, nous avons un chômage de masse qui représente 11% de la population active selon l'Istituto Nazionale di Statistica , le nombre d'Italien vivant sous le seuil de pauvreté a quasi triplé depuis 2006.
En 2006, l'Italie comptait 1.7 millions de personnes sous le seuil de pauvreté et en 2016, le nombre est monté à 4.7 millions.
Les familles en pauvreté absolue s'établit à 1.6 millions de personnes soit 7.9% de la population globale Italienne.
Par ailleurs, sur la période de 2008 et 2013, l'Italie a connu une des plus fortes récession de son histoire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En effet, la production industrielle a alors chuté de 25%,et le taux de chômage passant de 5.7% en 2007 à 13% en 2014.
Pour l'heure, l'Italie n'est pas au bout de ses peines avec une crise bancaire sans précédent notamment avec la quasi faillite de la plus vieille banque la Monte Dei Paschi qui a été nationalisée à 70% par l'Etat Italien et d'autres banques obligées de fusionner pour éviter le pire.
Cependant, le Président de la République table sur un taux de croissance de +1.4%.
Face à ces chiffres et à la situation politique, les marchés sont méfiants sur l'avenir d'où cette chute de la Bourse de Milan encore aujourd'hui de l'ordre de 3%, et des taux.